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L’agilité culturelle: l’art de réussir à l’étranger

Plus que jamais, nous sommes ouverts au vaste monde du travail avec une multitude des cultures.  Que cela nous plaise ou non, ce phénomène va durer.  Mais avant de commencer à nous étirer ou à faire du yoga, examinons de plus près cette méga compétence.

Question : Qu’est-ce que l’agilité culturelle ?

Réponse : Selon le Dr Paula Caligiuri, LA spécialiste en la matière, « c’est comme une activité physique, similaire à la capacité de changer la position de son corps rapidement et avec précision sans perdre l’équilibre ». Comme les acrobates du Cirque du Soleil ou Michael Jordan.  » Les professionnels culturellement agiles sont capables de décoder avec précision les situations interculturelles ou multiculturelles, d’évaluer les comportements et de réagir adéquatement en fonction du contexte.  » Il s’agit d’un processus, pas d’une simple action ponctuelle.

Question : En quoi l’agilité culturelle est-elle comparable à un élastique ?

Réponse : Quand j’étais petite, j’avais l’habitude de jouer avec un élastique en faisant mes devoirs ou en embêtant mon frère.  Le principe est simple : je l’étire, il se tend ou rompt, n’est-ce pas ? Ouaip.  Tôt ou tard, il peut se détendre ou se casser.  Cela dépend de son épaisseur ou de son état.  Maintenant, imaginez que l’élastique c’est VOUS.  Le processus est à peu près le même. Il dépend de vos qualités (langues, intelligence culturelle acquise) mais aussi de la qualité de la pratique (comment vous utilisez ces compétences dans une variété de situations, et d’environnements).

Question : Pourquoi ?

Réponse : Que nous le voulions ou non, nous sommes des êtres GLOBAUX. Avec ou sans avion, bateau ou écran d’ordinateur.  Depuis que le COVID est entré dans nos vies, notre façon de travailler, de faire des affaires et de vivre a changé. Du coup, cette réalité nous a obligés à une certaine élasticité – l’agilité culturelle.  Avec différents groupes de personnes.

Question : Comment cela fonctionne-t-il ?

Réponse : Une opportunité se présente : un emploi qui se libère à l’étranger, une entreprise qui se mondialise, des études à l’étranger. SOS !

J’évalue, je choisis et je passe à l’action. Au choix, je peux soit m’étirer, soit rester, soit me tendre légèrement. Puis revenir ; le timing a son importance, sinon je risque de me fatiguer ! Et rompre ! Je peux renouveler l’expérience au feeling.

Prenons l’exemple d’un élastique peu tendu. Un cadre se rend à l’étranger pour une réunion stratégique en anglais dans un hôtel international. Puis, il rentre chez lui et reprend son cycle sans jamais manger dans un restaurant local ou utiliser un taxi local. L’élastique moyennement tendu pourrait être comparé à une employée du service après-vente qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 sur une ligne d’assistance téléphonique et qui parle plus de deux langues. Son élastique s’étire et se détend régulièrement et l’élasticité est bien établie. Pour finir, il y a la tension maximale : partir à la conquête d’un nouveau pays grâce à l’anglais et une certaine intelligence culturelle. L’élastique peut se tendre ou rompre : tout dépend de mes antécédents d’élasticité, ou en d’autres termes, de mon degré d’exposition et de pratique dans un environnement étranger.

Faites un essai : observez – testez – respirez – répétez.

Partagez vos commentaires après vos essais et erreurs.